Bon jour, mon nom est S. Conti. Es ist das erste Mai, pardon mein deutsch. Ceux qui ne lisent pas jusqu’au bout les crédits sur les pochettes de disques le méconnaissent forcément : Areski est certes le compagnon de Brigitte Fontaine, mais aussi son atler-ego créatif, compositeur attitré de la plupart des musiques de ses chansons.
Et bien que leurs paroles ne soient pas de sa plume, mais de celle de son épouse, Areski n’en est pas moins poète. De plus, il sait tout faire : composer, arranger, chanter, improviser, jouer de tous les instruments et même jouer la comédie!
Areski, pour tout dire, c’est le mariage réussi de la tradition d’un Munir Bashir avec la “sophistication” européenne héritée d’un Jean-Claude Vannier, le grand écart entre Versailles (où il est né) et le maghreb. Areski, c’est la chanson rive gauche dégrossie de toute emphase, puis revue et corrigée au contact de la musique arabo-andalouse… C’est le sens du happening du Living Theatre conjugué au feeling du free jazz d’essence cosmique ; la poésie surréaliste réactualisée à l’aune d’un vécu enraciné dans la culture kabyle… Tout ça et bien plus encore.
Avec Brigitte, entre 1969 et 1980, Areski est à l’origine d’une page essentielle de l’underground français dont Comme à la radio (L’Art Ensemble of Chicago est de la partie), Je ne connais pas cet homme, L’Incendie, Le Bonheur et Vous et nous constituent les sommets. Pour autant, Areski n’a jamais vraiment songé à faire carrière sous son nom, malgré le magnifique Un Beau matin originellement édité en 1970, et qu’il est grand temps de (re)découvrir (mieux vaut tard que jamais).
S. Conti, Paris 2018
2018 25 Apr.
Mieux vaut tard que jamais: „Un beau matin“
1 Comment
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Michael Engelbrecht:
Merci, Simon,
Je vais presenter le musique d‘Areski a radio.
Uhh… je ne suis pas trainee de parler francais.