„J’ai quitté Paris pour retrouver Ballaké au Mali après une semaine éprouvante en Janvier 2015. A Bamako l’espoir semblait aussi s’évanouir. La musique est une cure, elle nous protège de la fureur du monde. Nous jouons la nuit sur le toit de la maison de Ballaké en plein Bamako.
Ntomikorobougou c’est le quartier de Ballaké. Des Sissoko, des Diabaté, une rue de terre latérite, des musiciens prodigieux, des artisans valeureux, des vies souvent difficiles, beaucoup d’élégance et de discrétion. Nous avions toujours eu l’idée d’enregistrer ainsi, que le quartier soit notre nid. C’était comme si Ntomikorobougou écoutait la kora et le violoncelle pour enfin pouvoir s’endormir comme un enfant.
Le lendemain, les voisins nous disaient entendre nos murmures en rêvant … „
– Vincent Segal
2016 17 Feb